Ouvrages et articles

Laurence Barry
The moral economies of natural disasters insurance: solidarity or individual responsibility?
Journal of Cultural Economy, Octobre 2023
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Laurence Barry & Arthur Charpentier
Melting contestation: insurance fairness and machine learning
Ethics & Information Technology 25, 49, Septembre 2023
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Elsa Clara Massoc & Cyril Benoit
A tale of dualization: accounting for the partial marketization of regulated savings in France
Review of International Political Economy, Septembre 2023
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Cyril Benoît, Fanny Devaux et Yasmine Tuffy
Big Data, régulation financière et trajectoires organisationnelles dans le secteur de l’assurance
Sociologie du travail ,Vol. 64 – n° 4 | Octobre-Décembre 2022
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Arthur Charpentier et Laurence Barry
L’équité de l’apprentissage machine en assurance
Statistique et Société ,Vol. 10 No. 3 (2022)
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Julien Caranton
Un premier tournant libéral dans les assurances ? La direction des Assurances et la personnalisation des primes de la responsabilité civile automobile (années 1960-1970)
Revue d’histoire moderne & contemporaine ,2022-3
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Pierre François et Théo Voldoire
The revolution that did not happen: Telematics and car insurance in the 2010s
SAGE journals, Big Data & Society, First Online November 2022.
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Laurence Barry
Epidemic and Insurance: Two Forms of Solidarity
SAGE journals, Theory, Culture & Society, First Online May 2022.
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Pierre François
Financiariser l’Assurance, enquête sur Solvabilité II
SciencesPo-LesPresses, 2021
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Le 23 septembre 2021, à l’occasion de la sortie du livre de Pierre François,
avec la collaboration de Sylvestre Frézal, Financiariser l’assurance, enquête sur Solvabilité II, le Centre de Sociologie des Organisations (Sciences Po – CNRS) et la chaire PARI proposaient un débat sur le thème : « Assurance : quelle dynamique entre marché et régulation ? ».

En voici les meilleurs extraits

Arthur Charpentier, Laurence Barry et Molly R. James
Insurance against natural catastrophes: balancing actuarial fairness and social solidarity
The Geneva Papers on Risk and Insurance, 2021
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Laurence Barry
Insurance, Big Data and Changing Conceptions of Fairness
European Journal of Sociology, Cambridge University Press, July 2020.
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Laurence Barry & Arthur Charpentier
Personalization as a promise: Can Big Data change the practice of insurance?
SAGE journals, Big Data & Society, First Online June 2020.
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Sylvestre Frezal & Laurence Barry
Fairness in Uncertainty: Some Limits and Misinterpretations of Actuarial Fairness
Journal of Business Ethics, First Online May 2019.
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Quand les statistiques minent la finance et la société.
Risque, responsabilité et décision

L’Harmattan, 2018
(Sylvestre Frezal)

Face à l’incertitude, les outils statistiques sont comme l’alcool : ils donnent du cœur au ventre, aident à prendre une décision, et permettent ensuite de se justifier si la situation tourne mal. Mais, comme l’alcool, ils biaisent notre perception de l’environnement, dégradent la qualité de la prise de décision et déresponsabilisent.
Cet ouvrage montre que les outils de quantification des risques sont issus de la transposition illégitime et mal maîtrisée des concepts statistiques depuis un champ où ils avaient du sens vers un domaine où ils n’en ont pas. Il détaille plusieurs cas d’école, montrant comment l’économie et la finance se fourvoient et expliquant pourquoi la société est incapable d’appréhender le risque.
Surtout, il présente une grille de lecture permettant d’identifier les limites de ces outils et propose, lorsqu’ils ne sont plus efficaces, une attitude et une méthode alternative pour la gestion des risques et la prise de décision en incertain.

Commander

Sylvestre Frézal
Solvency II is Not Risk Based. Could it be?
Evidence from Non Life Calibrations
North American Actuarial Journal, 2018.
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Pierre François & Sylvestre Frézal
Instituer l’incohérence. Aléa et hétérogénéité au sein du secteur assuranciel
Sociologie du Travail, 2018.
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Exec Sums

Ouvrir puis refermer : les dynamiques d’accès aux données de santé en France depuis les années 90 (Chloé Berut)

Aujourd’hui, l’exploitation des données numériques liées à la santé est un enjeu crucial de la scène politique, comme en témoigne la récente création du ‘Health Data Hub’ en France ainsi que les travaux européens menés sur l’‘espace européen des données de santé’. si l’intérêt pour ce type de données s’est accru au cours de la dernière décennie, notamment à la faveur de l’émergence des techniques de Big Data et d’Intelligence Artificielle, la création des bases de données de santé en France remonte en réalité aux années 1990. Aussi les règles et dispositifs actuels de régulation de l’accès aux données de santé se sont-ils construits à partir d’une série d’évolutions politiques que cet executive summary se propose de résumer (voir WP #30 et WP #31 pour une information détaillée). À partir des résultats d’une enquête qualitative menée en 2022, ce document revient sur les différentes séquences de la régulation de l’accès aux données de santé en France. ce faisant, une analyse de la création des bases de données et des dynamiques d’ouverture opérées au cours des années 2000 est proposée, ainsi qu’un compte-rendu de la restructuration plus récente de l’accès aux données de santé suite à la réforme de 2016, qui marque une dynamique de fermeture de l’accès pour de nombreux acteurs non-étatiques.

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Assurance : quelle dynamique entre marché et régulation ?

Le 23 septembre 2021, à l’occasion de la sortie du livre de Pierre François, avec la collaboration de Sylvestre Frézal, Financiariser l’assurance, enquête sur Solvabilité II, le Centre de Sociologie des Organisations (Sciences Po – CNRS) et la chaire PARI proposaient un débat sur le thème « Assurance : quelle dynamique entre marché et régulation ?« . En voici les meilleurs extraits.

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Solvabilité 2 : bilan et propositions d’évolution (Sylvestre Frezal)

Solvabilité 2, malgré une gestation difficile, a incarné l’état de l’art en matière de régulation prudentielle des assurances.
Début 2016, elle est entrée en vigueur. Déjà, en Europe, elle entre dans une phase de révision. Hors d’Europe, les pays la copient, s’en inspirent ou la rejettent.
Dans ce cadre, nous présentons un retour d’expérience qui identifie les améliorations apportées par Solvabilité 2 et ses échecs, et permet de dégager des pistes d’amélioration ainsi que des do/don’t pour les autres refontes de régulation prudentielle à venir.

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Contrats avec PB et regulation procyclicique : inéluctabilité, avantage, inconvénient (Sylvestre Frezal, Eléonore Haguet et Virak Nou)

Les exigences de capital générées par une réglementation risk based, en vision économique, sont structurellement procycliques lorsqu’elles sont appliquées à des contrats avec participation aux bénéfices. Tout palliatif ne pourra donc être qu’une rustine.

Toutefois, cette grandeur largement formelle présente peu d’intérêt. Le capital à immobiliser, qui prend en compte à la fois les exigences de capital générées et les fonds propres créés ou détruits par les contrats, correspond davantage aux préoccupations des dirigeants. La sensibilité aux pertes du capital à immobiliser est également un outil de régulation précieux, source d’incitation à piloter les risques.

Nous discutons des avantages et inconvénients comparés de Solvabilité 1 et Solvabilité 2 à la lumière de ces deux indicateurs.

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Solvabilité 2 est-il risk based ? (Sylvestre Frezal)

L’exigence de capital sous Solvabilité 2 est réputée être fondée sur une mesure de risque. A l’aide de tests de robustesse interne, nous montrons que cette mesure n’est pas fiable, le bruit la parasitant étant d’une amplitude comparable à celle du signal qu’on cherche à capter. Nous montrons également que, au fil des calibrages de Solvabilité 2, les mesures censées nous éclairer sur le fait que telle branche serait plus risquée que telle autre sont, dans 80% des cas, démenties par une étude ultérieure, avant le cas échéant de se retourner de nouveau.

Ceci remet en cause la pertinence de ce système pour fonder des décisions de régulation prudentielle ou éclairer les choix d’orientation stratégique ou de gestion des risques des organismes d’assurance.

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Managing risks with the fairest values (AEA van der Graaf)

Theoretically, one could think of fair values as representing the (unique) right market values. However, a given asset, at a given moment, has numerous market values. How is such a value chosen?

The fairest value is the one that brings the least problems along with it: the one that keeps insiders out of trouble. For example, if it is likely that a problem with the regulator, counterparty or liquidity would happen, a different market type can be chosen in order to get a different market value.

The fair value is the right value under the right circumstances. It is used to make sure the organisation’s health is guaranteed, not necessarily through the organisation’s actions but through its representation.

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De quoi Solvabilité 2 est-il le nom ? (Sylvestre Frezal)

Solvabilité 2 est réputée être une régulation prudentielle, ayant pour objectif de veiller aux intérêts des bénéficiaires de contrat d’assurance.

En décortiquant chacune de ses composantes quantitatives, nous montrons que, dans ses principes sous-jacents comme dans ses conséquences, Solvabilité 2 est davantage une réforme de communication financière visant à offrir aux analystes financiers et aux équipes de direction une grille d’analyse partagée, centrée sur le pilotage de la valeur pour l’investisseur, qu’une réforme prudentielle. Dans les choix techniques de Solvabilité 2, la création d’un marché européen des portefeuilles d’assurance apparaît ainsi comme le critère de décision prioritaire auquel la protection des assurés devient un objectif subordonné.

Nous présentons également les conséquences logiques qui pourraient en résulter et soulevons des pistes susceptibles d’expliquer cette situation.

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L’assurance de demain (Côme Berbain et Elisa Salamanca)

La révolution du « Big Data » atteint l’ensemble des secteurs et génère de nombreux fantasmes et peurs dans le domaine de l’assurance. Néanmoins de nombreuses limites structurelles et techniques doivent nous inciter à considérer les impacts de cette révolution avec réserve.

En revanche, elle occulte un mouvement de fond : la modification des marchés de l’assurance non vie liée à l’apparition de nouveautés technologiques, au déplacement des usages de la propriété au service, et au développement de l’économie du partage. Le risque majeur pour les assureurs n’est ici pas tant de voir un Google s’attaquer à l’assurance comme un compétiteur qu’une dilution de l’assurance au sein d’autres services.

Reconnaitrons-nous encore notre assureur en 2030 ?

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Solvabilité 2, la fabrique d’une tabula rasa (Pierre François)

La régulation prudentielle à l’œuvre dans le secteur des assurances à la fin des années 1990 est marquée par une volte-face de la Commission européenne entre 1997, où elle prône le statu quo, et 1999, où elle décide de procéder à une tabula rasa.

Cette volte-face constitue une étape, subite et spectaculaire, dans un processus (très progressif) de mise au point et d’imposition de nouveaux cadres cognitifs et institutionnels au monde de l’assurance : au cours des années 1990, quelques entreprises et des régulateurs, de plus en plus nombreux, les endossent au moins pour partie.

Le revirement de la Commission, à la fin des années 1990, se comprend dès lors comme le moment où la pénétration de ces nouveaux cadres chez les acteurs du monde assuranciel est telle que la Commission ne peut plus les tenir à distance mais doit les mettre au centre du jeu.

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Le couple risque/rendement : une chimère ? (Sylvestre Frezal)

Le couple risque rendement souffre d’un vice conceptuel, rédhibitoire pour un usage opérationnel : l’incohérence temporelle entre les deux indicateurs. L’espérance n’existe que sur le long terme, lorsqu’elle s’incarne dans une moyenne d’où le risque disparaît ; le risque est présent à plus court terme et lorsqu’on y est exposé, sa matérialisation rend l’espérance vide de sens.

Les outils fondés sur l’optimisation d’un couple risque/rendement quantifié ne sont pas des outils pertinents d’aide aux décisions d’investissement. Bien au contraire, ils dégradent la qualité de la prise de décision, de plusieurs façons.

Une méthodologie alternative est proposée.

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Re-penser le risque (Sylvestre Frezal)

Les statistiques ont été conçues pour décrire l’hétérogénéité. Les assureurs se les sont appropriées dans ce cadre avec efficacité pour leur activité métier.

Mais, depuis quelques décennies, les financiers et les assureurs tentent d’utiliser ces outils pour gérer leur propre aléa, par exemple au sein de leur direction des risques.

Nous mettons en évidence le contresens associé, explorons ses conséquences en termes de pilotage, et proposons une méthodologie alternative de gestion des risques.

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Working papers

Intelligence artificielle et individualisation des garanties en assurance : échec ou retard à l’allumage ?

30/10/2023
Derrière l’engouement suscité par l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur de l’assurance se cache une réalité plus nuancée. Prenons par exemple l’assurance automobile et l’assurance santé. Les tentatives d’usage de l’intelligence artificielle à des fins de tarification n’y ont pour le moment pas engendré le « changement de paradigme » pourtant annoncé. Pourquoi ? Plusieurs raisons peuvent être invoquées, qui vont des fondamentaux de l’assurance au choix assumé de certains assureurs de ne pas toucher à la mutualisation des risques, dans un contexte marqué par deux tendances opposées : la recherche par les consommateurs de services et produits toujours plus personnalisés et le refus sociétal de solutions qui laisseraient certains individus au bord du chemin de l’assurabilité.

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L’accès aux données de santé en France : ouverture en trompe l’œil et industrialisation de l’usage des données (période 2010-2020)

16/05/2023
Ce second Working paper a pour objectif d’analyser les transformations de la régulation de l’accès aux données de santé qui s’opèrent à partir du début des années 2010. Le début de cette décennie est en effet marqué par une forme de politisation de l’enjeu des données de santé, qui intéresse un nombre toujours plus grand d’acteurs et gagne en visibilité dans l’espace public. Suite à plusieurs ‘affaires’ (et notamment l’affaire Mediator des laboratoires Servier), l’État entame un travail de formulation d’une doctrine plus claire en matière d’accès aux données de santé. À l’issue de ce processus, un article sur les données de santé est adopté dans la loi de modernisation de notre système de santé de 2016. Cet article uniformise les procédures d’accès aux différentes bases de données, et renforce les conditions d’accès aux données de santé pour de nombreux acteurs du secteur privé. En parallèle, il facilite l’accès aux données de santé pour les acteurs du secteur public. Depuis la loi de 2016, l’essentiel des transformations opérées dans ce secteur sont d’ordre technique, avec la création d’une ‘plateforme des données de santé’ (Health Data Hub) qui vise à permettre un usage industriel des données de santé.

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L’accès aux données de santé en France : de la création des bases à leur ouverture ‘en sourdine’ par l’Institut des Données de Santé (période 1990-2010)

27/03/2023
Ce premier Working paper vise à décrire les évolutions du secteur de la régulation de l’accès aux données de santé en France des années 1990 jusqu’à la fin des années 2000. Durant cette période, on assiste à la mise en place des bases de données de santé centralisées par la caisse nationale d’assurance maladie et par le Ministère de la Santé. Ces bases de données, qui servent avant tout au pilotage (notamment financier) du système de santé, sont dans un premier temps essentiellement portées par des petites équipes d’acteurs administratifs. Certaines ‘fenêtre d’opportunité’ politiques vont ensuite permettre de stabiliser cet enjeu sur l’agenda institutionnel, tout en créant les conditions d’une ouverture ‘en sourdine’ des données de santé tout au long des années 2000. Pendant cette décennie, c’est en effet essentiellement l’Institut des Données de Santé, créé dans le cadre des négociations entre l’État, la caisse nationale d’assurance maladie, et les organismes d’assurance complémentaire, qui va contribuer à ouvrir l’accès aux données de santé. Cette ouverture concerne cependant essentiellement ses membres, qui sont des représentants de nombreux acteurs du système de santé : professionnels de santé, représentants de patients, organismes d’assurance complémentaire, établissements hospitaliers.

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Dérèglementation de l’assurance et expertise. Le cas de l’assurance automobile en France (années 1960-2000)

27/03/2023
Contrairement au secteur bancaire et aux marchés financiers, l’assurance privée est un champ de recherche encore peu investi par l’historiographie. Pour l’historien André Straus, deux éléments expliquent ce retard. Le premier est d’ordre culturel, l’assurance renvoyant une image négative auprès du public et des chercheurs. Le second élément est patrimonial. Jusque très récemment, les sociétés d’assurance n’ont ressenti aucun intérêt « pour la conservation et le classement professionnel de leurs archives ». Ce constat a cependant évolué depuis quelques années. D’une part, une série de travaux a entrepris une histoire intellectuelle et professionnelle de l’actuariat. D’autre part, les pratiques de la mesure des risques et des incertitudes, qu’elles relèvent de l’initiative publique ou privée, commence à rencontrer un certain écho au sein de la communauté historienne. Ce présent article, en prenant le cas de la tarification de la responsabilité civile automobile, propose un éclairage sur les pratiques des techniciens de l’assurance privée en matière de d’évaluation des risques et tarification entre les années 1960 et 2000.

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La prime d’assurance à l’ère des données massives : signal du risque ou récompense ?

17/08/2022
Dans la littérature assurantielle, la prime est parfois présentée comme signal du risque, c’est-à-dire comme moyen de transmission d’une information de l’assureur à l’assuré (rationnel) afin de favoriser des comportements plus prudents et donc la prévention. Cette perception de la prime comme signal est pourtant assez contre-intuitive : on imagine en effet qu’une prime plus élevée conduira aussi, ou plutôt, les assurés-consommateurs à renoncer à l’assurance. L’objet de cet article est de mettre en évidence le cadre discursif dans lequel est née la notion de prime comme signal et son déplacement récent lié aux données massives. Ce n’est pas dans l’économie néoclassique mais dans la théorie de la décision que prend forme cette notion, accompagnée d’une transformation de la perception de l’homo economicus. Le score de risque individualisé grâce aux données massives donnerait un meilleur signal que les primes classiques. Cependant dans un contexte théorique de remise en cause de l’homo economicus, le score ne sert plus de signal mais de récompense.

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La révolution qui n’a pas eu lieu. Télématiques et assurance automobile dans les années 2010.

29/04/2022
Les tentatives de recourir aux Big Data pour transformer la tarification de l’assurance automobile, en France, se sont soldées par un échec au moins temporaire. Pourquoi ? En comparant quatre offres proposées par deux entreprises, une capitaliste et une mutualiste, trois grandes explications sont discutées pour expliquer cet échec : le poids des inerties organisationnelles, des préventions normatives, ou la mise en œuvre d’une stratégie délibérée. Les réticences morales ou politiques ne jouent qu’un rôle secondaire. L’échec des dispositifs télématiques est le résultat d’une stratégie d’expérimentation qui conclue qu’à court et moyen terme au moins, le recours aux Big Data pour tarifer les assurances automobile n’est pas rentable.

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L’équité de l’apprentissage machine en assurance

07/02/2022
Depuis le début de leur histoire, les assureurs sont réputés utiliser des données pour classer et tarifer les risques. A ce titre, ils ont été assez tôt confrontés aux problèmes d’équité et de discrimination associées aux données. Pourtant, si cette question est récurrente, elle connait un regain d’importance avec l’accès à des données de plus en plus granulaires, massives et comportementales. Nous verrons ici comment les biais de l’apprentissage machine en assurance renouvellent ou transforment ce questionnement pour rendre compte des technologies et des préoccupations sociétales actuelles : paradoxalement, alors que la plupart de ces biais ne sont pas nouveaux, la recherche d’une équité pour les contrer, elle, se transforme.

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Big Data, régulation financière et trajectoires organisationnelles dans l’industrie de l’assurance

07/12/2021
Alors que le Big Data a été régulièrement présenté comme une révolution pour l’industrie de l’assurance, des analyses récentes suggèrent que ses effets sur les activités des entreprises demeurent assez limités. L’article soutient que cet apparent décalage pourrait avoir partie liée avec les évolutions de la régulation du secteur après la crise financière de 2007-2008. Plus précisément, nous formulons l’hypothèse que la directive européenne Solvabilité II aurait favorisé l’introduction de normes, de principes de gouvernance et de hiérarchies au prisme desquels le Big Data aurait été assimilé. Aux régulations précédentes basées sur un ensemble étroit et fixe de prescriptions coercitives, nous montrons que Solvabilité II a en effet substitué un dense réseau de concepts, conditionnant l’adaptation des firmes aux diverses évolutions associées au Big Data. Cet argument est établi sur la base d’une riche analyse documentaire, ainsi que sur une campagne d’entretiens ciblés au sein de deux firmes d’assurances françaises. Ce faisant, l’article contribue à l’étude de l’industrie financière, et plus globalement, à la compréhension du rapport entre transformation industrielle, régulation économique et dynamiques organisationnelles.

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Catégorisation, individualisation. Retour sur les scores de crédit

12/10/2021
Les big data sont souvent identifiées comme un outil de remise en cause fondamentale du modèle économique des entreprises d’assurance et de ce qui en constitue le fondement : la mutualisation des risques et l’impossibilité de proposer une mesure du risque attaché à tel ou tel assuré. Ainsi présentées, les big data constitueraient une révolution comparable à celles qu’ont connu les assureurs à la fin du XVIIIe Siècle, quand ils ont commencé à utiliser le calcul des probabilités. Des expériences, parfois fort anciennes, existent cependant, qui ont tenté de proposer une mesure individualisée des risques. C’est le cas, en particulier, des scores de crédit, dont les déclinaisons historiques relèvent de deux logiques très différentes : la catégorisation et l’individualisation. L’article propose un bilan des travaux portant sur ce dispositif de gestion des risques, en comparant les cas français et états-uniens sur quatre principaux points : l’invention des scores ; leur modalité de calcul ; les usages ; leurs conséquences.

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Les scores ont-ils un sens ?

10/12/2020
Cette étude est une tentative de mise à plat d’une interprétation des scores tels qu’ils sont calculés dans les grandes familles de modèles, et une critique du glissement sémantique vers une interprétation individuelle. Nous partirons des débats historiques sur l’interprétation des probabilités, débats qui se sont tus dès les années cinquante, sans pour autant avoir fourni une réponse consensuelle. De ces interprétations aucune ne s’applique parfaitement aux scores actuels, sauf peut-être la propension proposée par Karl Popper dans le contexte d’une polémique de mécanique quantique. Après avoir mis en avant le glissement des probabilités aux scores (comme propension ?) dans les modèles de data science, nous montrons les limites de l’interprétation individuelle dans ses applications aux phénomènes sociaux.
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Insurance against Natural Catastrophes
Balancing Actuarial Fairness and Social Solidarity

14/10/2020
Les catastrophes naturelles offrent un cas particulier pour l’étude du mix assurances privées/publiques. En effet, l’expérience accumulée au cours des dernières décennies a permis de transformer des dangers mal connus, longtemps considérés comme non assurables, en risques évalués avec une certaine précision. Ces risques illustrent toutefois les limites de la méthode dite « risk-based », car elle pourrait rendre l’assurance économiquement inaccessible pour certains. Historiquement, le régime français a été conçu pour rendre compte de cette difficulté et offrir une couverture la plus large possible pour une prime modérée. Mais ce régime est ébranlé aujourd’hui, notamment par le changement climatique : cette étude montre que certaines régions plus riches, qui n’étaient pas perçues comme « à risque » dans le passé, sont devenues exposées au risque de submersion dans un futur proche. Ainsi certaines propriétés aisées se retrouvent potentiellement bénéficiaires d’un régime censé protéger les plus démunis. Dans une perspective où une certaine segmentation pourrait devenir souhaitable, cette étude propose plusieurs modèles de tarification du risque inondation, en mettant en évidence de la disparité des primes qu’ils impliquent.

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Financiariser l’assurance

22/05/2020
Ce texte constitue le chapitre 2 du livre portant sur Solvabilité II, sa nature, son histoire et ses conséquences, qui paraîtra dans les mois qui viennent aux Presses de Sciences Po. Il permet de replacer Solvabilité II dans la trajectoire de financiarisation des économies européennes..
Solvabilité II constitue une étape décisive dans la financiarisation – entendue comme l’imposition de logiques d’actions financières – du secteur assuranciel européen. Le nouveau dispositif prudentiel incorpore en effet des éléments déterminants de la théorie financière qui, dans l’ancien dispositif de régulation, étaient jusque-là marginaux ou absents. En incorporant ces hypothèses, ces raisonnements et ces outils, Solvabilité II les diffuse et les impose à l’ensemble des entreprises du secteur, y compris à celles qui, jusque-là, par choix délibéré ou par ignorance tacite, s’en étaient jusque-là tenues éloignées. Comme dans d’autres secteurs auparavant, les règles imposées par la puissance publique (en l’occurrence l’Union européenne) constituent un très puissant vecteur de financiarisation des économies occidentales.

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Individu/collectif : l’épidémiologie à l’épreuve du big data (ou l’inverse) ?

20/05/2020
Ce papier est une tentative de réflexion sur cette situation inédite qui affecte le monde depuis plusieurs semaines. Ecrit au coeur de la tourmente, il est nécessairement maladroit. Il nous semblait pourtant qu’une mise en perspective dans le cadre épistémologique des réflexions menées au sein de PARI pouvait apporter un éclairage intéressant sur les débats actuels. Instruit de données dynamiques et conjoncturelles, il ne s’agit pas vraiment d’un working paper au sens habituel.
Le digital permettra-t-il d’apporter une réponse efficace à la gestion des pandémies ? Dans une approche rétrospective, les épidémies apparaissent au coeur de l’émergence du concept de population et des outils statistiques, tout en imposant un point de résistance à leur approche globale. Le contrôle de la contagion passe en effet par la détection de cas, et semble en cela en parfaite congruence conceptuelle avec les technologies actuelles d’intelligence artificielle. Pour autant, les résistances sont nombreuses et symptomatiques, à la fois de nos appréhensions et des forces et faiblesses de l’état actuel de ces techniques.

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Quand le réformisme conservateur gagne les assurances

29/04/2020
Ce papier propose d’analyser la manière dont la direction des Assurances conçoit le prix de la responsabilité civile automobile durant les décennies 1960-1970. Cette institution, chargée de la règlementation et de la surveillance du secteur des assurances, défend l’idée qu’il existe un prix juste de l’assurance automobile, appréhendable par une combinaison entre la détermination de larges classes d’équivalence et une forme de personnalisation des risques. Dans cette conception, le rôle des fonctionnaires de la Direction consiste à guider les sociétés vers ce prix. Nous montrons ici comment ce cadre de pensée s’est construit et analysons ses conséquences sur le marché de l’assurance automobile au cours de la décennie 1970.

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L’invention du risque catastrophes naturelles

05/02/2020
Cette étude a pour objet le régime d’indemnisation des catastrophes naturelles en France. Après une revue de la notion d’aléa moral, nous verrons comment le législateur articule en 1982 solidarité et responsabilité dans un régime qui allie l’Etat et les compagnies d’assurance. Pourtant, comme le remarquent Baker et Simon, quelque chose se joue dans les sociétés occidentales à partir des années quatre-vingt qui conduit à la remise en cause du paradigme d’une assurance sociale sur la base d’une mutualisation très large, en faveur d’un paradigme centré sur la prise de risque individuelle, où la responsabilité et la responsabilisation semblent primer sur la solidarité. La transformation des catastrophes naturelles en risque au cours des deux dernières décennies, rendue possible par la multiplication des données et les nouveaux algorithmes, réinterroge elle aussi l’équilibre entre solidarité et responsabilité. Les implications pour le régime actuel sont enfin examinées.

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Personalization as a Promise: Can Big Data Change the Practice of Insurance?

02/12/2019
Ce papier a pour objet une mesure de l’impact des technologies issues du big data sur la tarification des produits d’assurance automobile. La première partie décrit comment le point de vue agrégé construit par les statistiques permet de mettre en évidence des régularités invisibles au niveau individuel. La deuxième partie met en avant le retournement de perspective induit par le big data dans l’analyse des données ; avec leur volume et les nouveaux algorithmes, le point de vue agrégé se trouve remis en cause. La troisième partie étudie enfin l’influence des boitiers télématiques à même d’importer le nouveau paradigme en assurance automobile. Une lecture des articles de recherches les plus récents sur une tarification automobile incluant ces nouvelles données montre cependant que le saut épistémologique, du moins pour l’instant, n’a pas eu lieu.

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Le jour sans fin d’Omnibus II

07/09/2019
L’adoption de la directive Solvabilité II, durant l’été 2009, ne clôt pas les débats autour du nouveau dispositif prudentiel. Alors que les discussions se concentrent sur les mesures d’application de la directive, très vite les discussions entre l’industrie européenne, d’une part, le(s) régulateur(s)(CEIOPS puis EIOPA, et Commission) d’autre part se tendent et virent au conflit ouvert. Les discussions autour des nouvelles règles du jeu dureront encore quatre ans. Elles portent sur l’ajout de mesures spécifiques permettant d’atténuer les conséquences de la directive pour l’industrie, dans un contexte économique extrêmement tendu, marqué en particulier par la baisse des taux.

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Justice ou justesse ? L’équité de l’assurance

26/04/2019
Les mécanismes d’assurance ont historiquement promu une conception de l’équité fondée sur la solidarité d’une approche collective : alors que les aléas individuels relevaient d’une méconnaissance fondamentale, le risque pouvait lui se mesurer et être géré globalement sur des populations. Le texte propose une lecture des proceedings de la société actuarielle américaine (CAS) au long du vingtième siècle et souligne la lente cristallisation d’une autre conception de l’équité, rivale de la première. Cette équité, dite équité actuarielle, vise à un ajustement de la prime au risque individuel. Cette évolution se trouve aujourd’hui potentiellement radicalisée par les technologies du big data et les algorithmes. Tournés vers la prédiction plutôt que l’estimation de moyennes, ces derniers contribuent ainsi à remplacer l’équité comme justice par la justesse d’un calcul.

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La machine infernale
Fermeture des possibles et négociation
par temps de crise (1999-2009)

29/01/2019
En 1999, l’unité d’assurance de la Commission européenne annonce le lancement d’un chantier de refonte du régime prudentiel du secteur assuranciel. Ce n’est qu’en 2009, dix ans plus tard, que la directive Solvabilité II sera adoptée par le Conseil et le Parlement européens. Le texte retrace la manière dont les grandes options qui fondent la directive ont été arrêtées, d’abord dans un cénacle étroit, puis lors d’échanges sans cesse élargis. Il analyse ensuite les négociations qui finalisent la directive, et la rupture qu’y introduit la faillite de Lehmann Brothers, en septembre 2008.

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La révolution du Big Data et ses implications pour l’assurance

15/11/2018

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L’actuaire à la croisée des chemins

24/03/2017
Dans un premier temps, nous étudierons les fonctions exercées par les actuaires dans les sociétés d’assurance afin d’interroger la reconnaissance dont fait l’objet la profession actuarielle. La mise en évidence de ces fonctions sera également l’occasion d’esquisser des trajectoires professionnelles typiques d’actuaires qui seront saisies ici comme des révélateurs de la structuration du groupe. Nous reviendrons ensuite sur la manière dont, en tant que collectif, les actuaires se trouvent aujourd’hui en concurrence avec d’autres groupes professionnels plus ou moins identifiés autour de l’accomplissement de fonctions relativement récentes, comme le Risk Management, et parfois floues, comme les Big Data. Cela nous conduira dans un dernier temps à analyser les modalités de définition des frontières du groupe et sa stratégie de représentation.

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Solvabilité 2 n’est pas risk based. Peut-elle le devenir ? (version enrichie)

14/03/2016 (version initiale)
24/03/2017 (version enrichie)

L’ambition de Solvabilité 2 est d’être risk based : l’exigence de capital est réputée être fondée sur une mesure de risque. En nous concentrant sur les risques de prime et de provision, qui représentent 40% des exigences de capital des entreprises d’assurance non-vie en Europe, nous montrons à l’aide de tests de robustesse interne que cette mesure n’est pas fiable.
Trois explications sont susceptibles de causer cette absence de fiabilité : un facteur d’économie politique, une dimension idiosyncratique, et une barrière épistémologique. Nous les mettons en évidence, évaluons leur caractère significatif, et proposons des pistes pour adapter le design de la régulation prudentielle à ces écueils.

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L’invention de la fonction risque : pouvoir, contre-pouvoir ?

17/01/2017

Le développement de la fonction risque au sein des entreprises françaises d’assurance depuis la fin des années 1990 s’est déroulé en deux temps. A la fin des années 1990, les principaux groupes d’assurance – comme leurs homologues énergéticiens, bancaires ou industriels, commencent de se doter de direction des risques. Dix ans plus tard, ce mouvement, sous l’impulsion de nouvelles logiques prudentielles qu’il contribue par ailleurs à définir, se généralise à des entreprises de taille beaucoup plus modestes, et jusque-là fort éloignées des formes les plus contemporaines d’appréhension des risques.
A la différence de ce que l’on rencontre dans la plupart des secteurs où les fonctions risques sont occupées par des individus relevant de profils très différents, c’est un profil avant tout technique qui s’impose très rapidement comme la figure majeure des directions des risques des entreprises d’assurance. L’emprise de ces nouvelles fonctions sur la marche des entreprises ne se fait jour que progressivement.

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Les formations d’actuaire : une analyse sociologique

17/11/2016

Ce texte expose quelques hypothèses et premiers résultats d’une enquête en cours sur le métier et la profession d’actuaire, qui se concentre sur les formations à l’actuariat.
Il ne s’agit pas, dans le cadre de ces pages, de proposer une vision exhaustive de l’ensemble du monde de l’actuariat, ni même de celui des formations à l’actuariat, mais plus modestement, au terme de la phase exploratoire de l’enquête, d’exposer pour discussion certaines des pistes qui se dessinent et d’esquisser quelques hypothèses, notamment sur les déterminants de leur homogénéité et de leurs hétérogénéités, ou encore sur l’articulation de leurs évolutions aux transformations du secteur.

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Pourquoi utilisons-nous des modèles « faux » ?

12/09/2016

Comment comprendre qu’au cœur des outils mathématiques utilisés quotidiennement par des acteurs financiers pour guider leurs décisions se trouve l’assimilation de deux situations – les situations d’aléa et d’hétérogénéité – que les outils statistiques permettent très inégalement de saisir ?
Pour rendre compte de la présence de cet amalgame, nous retraçons sa discussion et sa disqualification lors de l’émergence du concept de probabilité aux XVIIème et XVIIIème, sa réapparition via le rapprochement effectué par Quételet entre la mesure des erreurs et celle de la dispersion d’une variable, puis sa congélation à l’occasion de l’axiomatisation des propositions probabilistes durant les premières décennies du XXème. Dans un second temps, nous expliquons comment, à partir de la seconde moitié du XXème, il percole dans les pratiques et colonise le secteur de l’assurance au début du XXIème.

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Procyclicité et contrats avec PB : inéluctabilité, avantage et inconvénient

20/05/2016

les principes de Solvabilité 2 (valorisation « économique », exigences risk based), plaqués sur des contrats with profit, conduisent inéluctablement à des exigences de capital procycliques. Le fait que ce mécanisme semble n’avoir pas été identifié lors de la conception de Solvabilité 2 met en évidence la myopie associée au pilotage dans cet environnement. Toutefois, le paramètre essentiel pour le pilotage n’est pas tant l’exigence de capital que le capital à immobiliser et sa sensibilité. De ce point de vue, l’évolution apportée par Solvabilité 2 est plus nuancée. Nous montrons ainsi que, par rapport à Solvabilité 1, Solvabilité 2 :

  • dégrade la capacité de préparation et de résistance à un affaissement progressif de la situation économique sur le long terme. Des simulations illustrent ce phénomène.
  • Mais fournit un early warning améliorant les capacités d’anticipation des risques de court-terme.

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Managing risks with the fairest values

14/03/2016

This paper shows how risk management avoids problems within the legitimate framework of fair value measurements. By using different « markets » as basis for the calculations, risk managers are able to keep the organisation out of trouble. Actors that can bring conflicts with them, like regulators, owners, external accountants and counterparties are continuously appeased in the search for the right value. So when the concept of fair value is seen in the practices of risk management, it is not necessarily a question of the right value. It is a question of making sure a problem is avoided. The representation of the risks (numbers and calculations) and values needs to be right such that the people seeing them, shareholders, regulators and counterparties, accept them as right. Fair value is not the right value but it is the right value under the right circumstances. It is used to make sure the organisation’s health is guaranteed, not necessarily through the organisation’s actions but through its representation.

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De quoi Solvabilité 2 est-il le nom ?

16/12/2015

Solvabilité 2 est réputée être une régulation prudentielle, ayant pour objectif de veiller aux intérêts des bénéficiaires de contrat d’assurance. Par l’analyse des différents postes bilanciels et la mise en perspective des choix techniques sous-jacents, nous montrons qu’il s’agit plutôt d’une réforme de communication financière visant à offrir aux analystes financiers et aux équipes de direction une grille d’analyse partagée. Dans les choix conceptuels de Solvabilité 2, la création d’un marché européen des portefeuilles d’assurance apparaît ainsi comme le critère de décision prioritaire auquel la protection des assurés devient un objectif subordonné.

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La fabrique sociale d’une tabula rasa : le lancement de Solvency II

16/11/2015

En 1997, la Commission européenne explique que la refonte des règles prudentielles se contentera de consolider les directives existantes ; en 1999, elle annonce au contraire qu’il faut repartir de zéro. D’où vient cette stratégie de tabula rasa, comment comprendre ce revirement subit ? La volte face de la Commission n’est qu’une étape dans un lent processus qui voit le monde des assurances progressivement converti à de nouveaux cadres cognitifs et institutionnels.

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L’Assurance de demain : reconnaîtrons-nous notre assureur en 2030 ?

31/07/2015

Après la disruption numérique, quelles stratégies de survie pour les assureurs ?
Les évolutions business qui débutent résulteront massivement des transformations techniques, économiques et sociétales liées au digital et modèleront profondément les business model des assureurs actuels. Elles restent encore très difficiles à appréhender, tant dans leurs potentialités que dans leurs conséquences, mais ont fait l’objet d’un travail de réflexion prospective mené dans le cadre d’un MBA/MPA à Mines ParisTech, encadré par PARI.

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Le couple risque/rendement : une chimère ?

Octobre 2015

Le couple risque rendement souffre d’un vice rédhibitoire pour un usage opérationnel : l’incohérence temporelle entre les deux indicateurs. L’espérance n’existe qu’en cas de mutualisation inter temporelle, lorsqu’elle s’incarne dans une moyenne d’où le risque disparaît ; le risque n’existe qu’en absence de mutualisation : lorsqu’il est subi, sa matérialisation rend l’espérance vide de sens ; les deux situations sont exclusives : un décideur est confronté soit à l’une soit à l’autre. En conséquence, les outils fondés sur une optimisation du couple risque/rendement ne sont pas des outils pertinents d’aide aux décisions d’investissement. Bien au contraire, nous montrons en quoi ils dégradent la qualité de la prise de décision. Une méthodologie alternative est proposée.

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Aléa et hétérogénéité : l’amalgame tyrannique

Octobre 2015

L’unicité du formalisme mathématique permettant de décrire l’aléa et l’hétérogénéité nous a conduits à transposer abusivement des intuitions d’un domaine à un autre, faussant nos intuitions et dégradant notre appréhension du risque. Nous formalisons ici le distinguo entre ces deux natures de phénomène pour en tirer des enseignements généraux. Puis nous présentons des exemples d’application : théorie de la décision, décision publique, tarification en assurance, régulation prudentielle ou encore allocation stratégique d’actifs. Enfin, nous proposons une méthodologie d’analyse et de prise de décision en incertain ne recourant pas à ces concepts, et discutons de ses avantages et inconvénients comparés.

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Application to regulatory issues (english)

Presse généraliste

Numéro spécial des Cahiers de l’Institut Louis Bachelier :
Comment évolue la gestion des risques en assurance ?
Cahiers de l’ILB, Octobre 2017.
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Article de José Bardaji & Sylvestre Frezal :
Quel schéma contractuel optimal de retraite par capitalisation ?
Risques, Octobre 2017.
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Article de Sylvestre Frezal :
Pour retrouver son efficacité prudentielle et sa place au sein des régulations économiques, Solvency II doit s’amender. Comment ? Une évolution aisée et cruciale…
Les Echos, Juin 2017.
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Article de Sylvestre Frezal :
La différence entre la physique et la finance ? Leur représentation de la marge d’erreur et ses conséquences
Risques, Juin 2017.
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Article de Sylvestre Frezal et Florence Picard :
La notion de « grave » n’est pas uniforme : les personnes pauvres, qui n’ont pas la capacité de lisser des frais médicaux dans le temps, sont davantage exposées. Quelles conséquences ?
Le Monde, février 2017.
Accéder à l’article sur le site du Monde Accéder au texte de l’article
Article de Sylvestre Frezal :
Dans tous les champs économiques et sociaux, l’analyse prédictive refond subrepticement et exacerbe douloureusement, d’une part, les antagonismes entre individu et société, entre efficacité et justice, entre responsabilité et solidarité, et, d’autre part, les tensions entre arbitraire et objectivité, entre décision et neutralité.
Quels en sont les fondements, les enjeux sociétaux, la légitimité et les contresens, les opportunités et les dérives ?
Esprit, février 2017.
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Article de Sylvestre Frezal :
Avec l’avènement du big data, les tarifs d’assurance sont de plus en plus personnalisés. L’enjeu ? (faire) payer le « juste prix ». Il s’agit d’une chimère aveugle, et délétère.
Le Monde, novembre 2016.
Accéder à l’article sur le site du Monde Accéder au texte de l’article
Article de Sylvestre Frezal :
Le riz et les spaghettis, ou pourquoi forcer les grandes banques à s’assurer contre leur faillite est une fausse bonne idée.
Les Echos, novembre 2016. Accéder à l’article
Article de Sylvestre Frezal :
Les contrats en euros, cœur de l’assurance-vie, répondent de façon inégalée à un vrai besoin. Sous leurs caractéristiques actuelles, ils sont condamnés par le contexte économique et financier. Mais il est possible de les faire évoluer.
Les Echos, octobre 2016. Accéder à l’article
Article d’Hélène N’diaye & Sylvestre Frezal :
l’expression « modèle de risque » recouvre deux catégories d’outils fondamentalement différents : les uns prédictifs et les autres non. Une utilisation appropriée de ces outils nécessite de clarifier cette distinctinction et ses conséquences.
Risques, avril 2016. Accéder à l’article

Presse professionnelle

Article de Laurence Barry, Thierry Cohignac, Guillaume Rosolek, Barbara Zucconi :
Les catastrophes naturelles en France à l’épreuve du XXIè siècle
L’Actuariel Magazine n°42, Septembre 2021.
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Article de Laurence Barry :
Appréhension du risque automobile : une petite histoire américaine de l’équité assurantielle
Variances.eu, (Dossier Risques, Sélection 2019), Octobre 2019.
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Article de Sylvestre Frezal :
Insurance Regulation: The 1-Year 99.5% VaR Fallacy
Risk Management Newsletter (joint section: Casualty Actuarial Society, Canadian Institute of Actuaries and Society of Actuaries), Août 2017.
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Article de Sylvestre Frezal :
Re-think the Risk: Use and Misuse of Statistics
Risk and Rewards (Society of Actuaries), Février 2017.
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Article de Sylvestre Frezal :
Risk/Return, a Chimera?
Risk Management Newsletter (joint section: Casualty Actuarial Society, Canadian Institute of Actuaries and Society of Actuaries), décembre 2016.
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Article de Sylvestre Frezal :
Quelques principes de base de la physique (comment mesurer une grandeur volatile, les dangers de la mise en résonnance) appliqués à la régulation de la retraite…
La Tribune de l’Assurance, décembre 2016.
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Article de Virak Nou et Sylvestre Frezal :
L’après Solvabilité 2. Pistes pour un futur cadre…
L’argus de l’assurance, novembre 2016.
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Article de Virak Nou et Sylvestre Frezal :
Solvabilité II est un moyen au service d’une double ambition : quantifier les risques pour, d’une part, améliorer le pilotage des entreprises et, d’autre part, optimiser l’allocation du capital au niveau macroéconomique. Ces ambitions sont-elles atteintes ? Non. Que faire ?
La Tribune de l’assurance, novembre 2016. Accéder à l’article
Interview de Sylvestre Frezal :
Les outils
de l’actuariat sont-ils pertinents pour gérer les risques
propres des entreprises d’assurance ?
La réponse
est non. Car contrairement à l’idée reçue, les assureurs
ne sont pas des professionnels de la gestion des risques,
mais de l’hétérogénéité…
L’actuariel, octobre 2016. Accéder à l’article
Article de Virak Nou & Sylvestre Frezal : Dans Macbeth, la vie est décrite comme « une fable, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien ». Les études de la chaire PARI montrent que cela s’applique mot pour mot aux calibrages de Solvabilité II: ils fluctuent trop au gré de l’air du temps, des modes, ou des rapports de force pour prétendre capter les risques et fonder une décision opérationnelle.
La Tribune de l’assurance, septembre 2016. Accéder à l’article
Tribune de Sylvestre Frezal :
Nos outils de gestion des risques négligent à tort l’importance de la position de l’observateur ; nous devons cesser d’utiliser les mêmes outils pour décrire indifféremment l’aléa et l’hétérogénéité.
L’Actuariel, octobre 2015. Accéder à l’article
Tribune de Virak Nou (Actuaris) et Sylvestre Frezal :
Analyse de la typologie des erreurs (scientifique, technique ou technologique), leurs caractéristiques et leurs impacts, et application à Solvabilité 2.
La Tribune de l’assurance, 28 juillet 2015. Accéder à l’article
Interview croisée de Virak Nou (Actuaris) et Sylvestre Frezal sur les mutations du métier de l’assurance.
La Jaune et la Rouge, mars 2015. Accéder à l’interview

Idée... Impact !

L’environnement de taux bas : la nécessité de rapprocher technicien et décideur

Apprendre à piloter en Univers de taux bas soulève des problématiques qui sont au cœur même de la pertinence des processus décisionnels dans l’industrie de l’assurance.

Au-delà, ce numéro de l’infotech d’Actuaris auquel PARI a contribué ouvre une réflexion sur le schéma de prise de décision en environnement complexe et incertain.

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La littérature est riche d’analyses utiles et méconnues. Aujourd’hui, en moins de deux pages, découvrons la synthèse d’un ouvrage d’Andreu Solé : « créateurs de mondes, nos possibles, nos impossibles » et notre interprétation opérationnelle de ses conséquences en matière de risk management et d’allocation d’actifs.

L’idée : Nous prenons nos décisions en fonction de notre représentation du monde et non en fonction des informations disponibles.

L’impact : Risk management et allocation d’actifs : imaginons des futurs, enrichissons les Possibles.

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